A la retraite Yvette Laurent se révèle une talentueuse comédienne. En 2001, avec quelques amis, elle fonde la troupe "Vetyv’AirThéâtre". Quoique formés de non professionnels, Vetiv’Air Théâtre a déjà de belles prestations à son actif à la Martinique comme à l’extérieur.
Quelques exemples des pièces que vous avez montées ?
"Passion, quand tu nous tient", une de mes pièces a été jouée par notre troupe. Quant à "Sonjé Yo" épisode assez peu connu de l’histoire de la Martinique, elle a également été portée à la scène plusieurs fois. Tout comme "Sur un air de Blues", où je fais vivre ma passion du jazz.
Avez-vous eu l’occasion de sortir de nos frontières ?
Plusieurs fois. Nous avons joué "Sonjé Yo et Récamier pour 5" au Petit Théâtre du CISP qui est le Centre International de séjour de Paris. Au Festival de théâtre des Comités d’Entreprises du Trésor Public, nous avons encore joué "Récamier pour 5" qui a été repérée parmi les trente pièces proposées. En 2005, nous avons joué pour les Antillo-Guyanais de Paris.
Devant un grand public ?
Le public aurait pu être plus important. Toutefois, d’autres spectacles beaucoup plus connus que le nôtre étaient à l’affiche ce soir là, ce qui nous a joué un tour ! N’empêche que les organisateurs ont beaucoup apprécié. La preuve : ils nous ont priés de revenir.
Au pays, où vous êtes-vous produits ?
Dans le cadre des Nuits Culturel de Rivière Pilote, nous avons présenté "Sonjé Yo". En mars 2007, c’est "Récamier pour 5” qui a été portée sur la scène de l’Atrium.
Que dire de ce projet du Marigot ?
En tant qu’assistante sociale ayant travaillé sur ce secteur, j’ai été présidente d’honneur de la fête patronale du Marigot. C’était l’occasion de faire connaître mon association.
Un conseil aux jeunes comédiens ?
Il est très important de savoir prendre de la distance par rapport au personnage que vous jouez. Gare au comédien qui, endossant le rôle d’un personnage, s’amuse avec celui-ci. Il ne s’en sortira pas.