Les Saintes sont deux gros rochers et six petits cailloux jetés aux larges des côtes méridionales de la Guadeloupe. Terre-de-Haut qui accueille près de 350 000 visiteurs par an reste le site le plus visité du département. Ainsi, l’île vie au rythme des vedettes pour retrouver, sa tranquillité le soir venu. Sa rade est considérée comme l’une des plus belle du monde, sorte de Rio miniature qui possède aussi son Pain de sucre.
Les Saintes, Terre-de-Haut et Terre-de-Bas, deux îles d’une superficie totale de 19 Km², jetées au large de la côte méridionale de la Guadeloupe, frappent par leur singularité. Ce sont, les seules îles des Petites Antilles Françaises dont l’économie et la société ne dépendent pas de la culture de la canne à sucre. Avec leurs petits maisons blanches à toit rouge, leur plages et leurs rades magnifiques, les Saintes sont devenues un haut lieu du tourisme guadeloupéen.
Leurs tourments d’amour font le régal de tous ceux qui débarquent chaque jour sur l’appontement de Terre-de- Haut, face à cette insolite maison en forme de bateau.
Histoire
Les Saintes, découvertes en novembre 1493 par Christophe Colomb qui les baptise ainsi, ne deviennent un Etablissement Colonial qu’en 1648. Très rapidement pourtant, cet archipel aux terres arides, grâce à sa topographie, devient une place très recherchée : le Gilbratar de la Guadeloupe. Sa vocation militaire s’affirme. Sur les cartes du 18 ème siècle figurent au sommet des mornes des fortifications dont la plus remarquable reste le Fort Napoléon. L’île de Terre-de-Haut, située aux vents par opposition à Terre-de-Bas qui désigne dans le vocabulaire marin, terre à l’abri des vents est le théâtre de nombreux combats maritimes franco-anglais. Les deux plus célèbres demeurent celui de 1666 et la bataille des Saintes de 1782, baptisée le Trafalgar antillais, mettant un point final à la guerre d’Indépendance de l’Amérique. Malgré la défaite de la flotte française, commandée par le Compte de Grasse, l’Angleterre lors du traité de Versailles, en 1783, reconnaît l’indépendance des Etats-Unis et est obligée de restituer à la France certains territoires. Outre leur vocation maritime, les Saintes dont la population descend essentiellement de Bretons, ont leur économie orientée vers la pêche. Les Saintois ont conçu une embarcation non pointée, légère et fort rapide caractérisée par sa voilure particulière faite d’un foc et d’une voile triangulaire soutenue par un gui de bambou, dénommé le canot saintoise. Afin de s’abriter du soleil, depuis environ un siècle, les pêcheurs portent un chapeau appelé le Salako dont la forme rappelle celle des couvre-chefs asiatiques. Ce serait des officiers français d’infanterie de marine, en poste au Tonkin qui les auraient introduit aux Antilles, , à moins que ce ne soit le fait des Anamites, arrivés sous contrat et installés aux Saintes à la fin du 19 ème siècle.